Les PME frappées de plein fouet par la crise des matières premières

02.07.2021

Après une année marquée par la crise sanitaire, les entreprises sont prises au piège de difficultés d’approvisionnement et d’une flambée du prix des matières premières. Ces fortes tensions ont débuté en 2020 et se sont accentuées en 2021, touchant l’ensemble des secteurs.

D’après l’enquête que la CPME a réalisé en mai 2021 auprès de 2060 dirigeants de TPE-PME, 28% d’entre eux rencontrent des difficultés d’approvisionnement tandis que 59% d’entre sont impactés par la hausse du prix des matières premières. La part des chefs d’entreprise issus de l’industrie et de la construction qui sont confrontés à l’envolée du prix des matières premières culmine à 93% tandis qu’ils sont 69% à subir des difficultés d’approvisionnement.

Face à cette situation, et alors que plusieurs secteurs peinent à relancer leur activité, la CPME a formulé une série de recommandations qu’elle a adressées au gouvernement le 14 juin.


Parmi ses propositions, la Confédération préconise le recours à la théorie de l’imprévision. Elle propose également que les acheteurs publics acceptent une indexation des prix et qu’ils n’appliquent pas de pénalité de retard.


Autre recommandation, donner la possibilité aux entreprises du secteur privé de faire appel au médiateur des entreprises en cas de nécessité de révision des conditions de marchés et mieux prendre en charge la rémunération des personnels mis au chômage partiel du fait de l’arrêt de l’activité faute de matériaux.


Le 15 juin, la CPME a participé à une réunion à Bercy qui a apporté de premières réponses.

Le ministre de l’Economie a promis de diffuser une circulaire en direction de tous les acheteurs de l'Etat pour leur demander de ne pas appliquer des pénalités en cas de retard dans la livraison des marchés publics. Deuxième mesure avancée par Bruno Le Maire, la mise en place immédiate d’un comité de crise piloté par le médiateur des entreprises, chargé de faire remonter les cas particuliers en cas de comportements anormaux.


Enfin, le ministre de l’Economie a annoncé la création d’une médiation de la filière BTP. Une première réunion, à laquelle la CPME a participé, s’est tenue cette semaine.


En revanche, l'instauration d'un régime de chômage partiel n'est pas, à ce stade, envisagée. La CPME reste, plus que jamais, mobilisée. 

Pour en savoir plus :

  • Ecouter l’interview de Joëlle Prévot-Madère, présidente de la section Industrie CPME sur RCF du 15 juin (aller à 8.22)
  • Ecouter l’interview de Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général CPME, sur RFI le 14 juin


Lire le décryptage des propositions de la CPME dans les médias :